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Rapport EIES : Construction et exploitation station service, Vakon Azohouè, Akpro-Missérété

Rapport EIES : Construction et exploitation station service, Vakon Azohouè, Akpro-Missérété

Catégorie : Rapports d'Etude et d'Impact Environnemental et Social

L’énergie en général et les hydrocarbures en particulier occupent une place importante dans le développement de toute nation. Ainsi, les produits pétroliers et autres dérivés, à savoir : l’essence, le pétrole lampant et le gas-oil font aujourd’hui partie des produits de consommation de première nécessité. Ces produits pétroliers présentent une très grande importance pour l’économie. Cette importance reconnue aux produits permet de comprendre pourquoi nous avons une multitude d’acteurs qui s’intéressent au secteur pétrolier.

Après la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation de 1990, le Gouvernement béninois a décidé de libéraliser en 1995, les activités de distribution des produits pétroliers. Le secteur a connu alors une pluralité d’acteurs privés.
Le manque d’alternative d’emploi amène certains à se lancer dans des activités qui ne sont pas régies par la loi Républicaine. C’est le cas de la vente illicite des produits pétroliers, surtout l’essence au Bénin (OCS, 2014). En effet, le marché des produits pétroliers a beaucoup évolué au cours des trente dernières années. L’approvisionnement, le transport, le stockage et la vente de ces produits se font à travers deux circuits, l’un officiel et l’autre informel.
Le commerce informel des produits pétrolier au bord des rues est caractérisé par des aménagements sommaires constitués d’un étalage pour exposer les bouteilles d’un litre pour la vente en détail, un bric-à-brac de contenants et accessoires de toutes sortes, dames-jeannes ou bidon en plastique (servant à transporter de l’essence ou du gasoil du Nigéria), raccords, entonnoirs, bols en plastique (Morillon, 2005).
Ce phénomène a pris une ampleur exponentielle au Bénin avec le développement de la crise économique et l’incapacité de l’État à assumer certaines de ses responsabilités vis-à-vis des citoyens qui sont amenés à mettre en place des stratégies face à la pauvreté. Les conditions de la commercialisation de l’essence frelatée engendrent d’importantes conséquences mais sa pratique intéresse plus d’un.
En termes d’impact négatif sur l’environnement et la santé on peut entre-autres citer : la pollution de l’air, les maladies de la peau, les accidents vasculaires cérébraux. Mais si cette activité qui s’opère quasi-totalement dans l’informel permet d’occuper une bonne partie de la population, elle occasionne en revanche une importante perte fiscale à l’État. En effet, selon Doutetien (2012), « le secteur génère près de 80 milliards de FCFA par an, dont aucune partie n’est versée à l’État ».
Il faut par ailleurs souligner qu’une autre cause de cette pratique qui est devenue une tendance lourde, est l’incapacité des gouvernements successifs à couvrir le territoire béninois en structures formelles de distribution de produits pétroliers, c’est-à-dire les stations-service. Jadis unique société de distribution des produits pétroliers, La Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers (SONACOP), société d’État qui n’arrivait plus seule, à assurer la couverture du territoire, s’est vue contrainte, avec l’ouverture du secteur (Décret no 95-139 du 03 Mai 1995), à faire face à la concurrence des sociétés privées dans la distribution et notamment dans la couverture du territoire nationale. Ne s’étant pas assez préparée à la concurrence féroce, la SONACOP n’a pas suivi le rythme avec des difficultés d’approvisionnement, une dette vis-à-vis de ses fournisseurs obligeant, en 2019, l’état central, a décidé de sa liquidation. Dans le processus de cette liquidation, les stations-services de la SONACOP ont été, dans un premier temps, fermées pour être par la suite cédées à plusieurs sociétés privées opérant dans le secteur de la distribution des produits pétroliers.
Mais malgré la reprise des anciennes stations de la SONACOP, le vide à combler en termes de répartition géospatiale et de satisfaction des besoins des populations du Bénin en produits pétrolier du secteur formel, demeure grand.

Pour accompagner le Gouvernement dans sa vision de corriger cette situation en vue de faire reculer voire annuler la commercialisation des produits pétroliers de façon informelle, le GROUPE EDEN SARL, a initié le projet de construction et d’exploitation d’une station-service à Vakon Azôhouè dans l’arrondissement de Vakon, dans la commune d’Akpro-Missérété.
Conformément aux dispositions prévues à l’article 88 de la Loi 98-030 du 12 février 1999, portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin qui stipule que : « Nul ne peut entreprendre des aménagements, des opérations, des installations, des plans, des projets et des programmes ou la construction d’ouvrages sans suivre la procédure d’études d’impact environnemental lorsque cette dernière est exigée par les lois et règlements », ce projet doit faire l’objet d’une étude d’impact environnemental et social approfondie. Il est également assujetti aux dispositions du décret 2022-390 du 13 juillet 2022, portant organisation des procédures de l’évaluation environnementale en République du Bénin.

Le présent rapport d’étude d’impact environnemental et social a été élaboré sur la base des termes de référence précis et aussi conformément aux directives du guide général de réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement au Bénin.
Il s’articule autour de grands axes qui se déclinent suivant : les objectifs du projet et de l’étude d’impact environnemental et social, la démarche méthodologique adoptée y compris la méthodologie d’évaluation des impacts, la description du milieu récepteur, la description des composantes et activités du projet, l’analyse des variantes , l’identification des enjeux environnementaux, la description des impacts assortie des mesures d’atténuation et de maximisation sans occulter l’étude de danger et le plan de gestion environnementale et sociale.

Par : GROUPE EDEN SARL

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