Inaugurée en décembre dernier, l’antenne de l’Agence béninoise pour l’environnement (ABE) de Parakou a tenu, ce jeudi 20 juillet à son siège, son premier after work. L’événement a été présidé par François Corneille Kèdowidé, directeur général de l’ABE.

Procédant à l’ouverture de la rencontre, le directeur général de l’ABE a rappelé les missions assignées à son agence. Il a également confirmé le démarrage effectif des activités au niveau de l’antenne de Parakou. « Nous allons revenir sur nos réalisations et mettre en lumière nos actions qui nous ont permis d’innover, de grandir et d’œuvrer pour les objectifs fixés à nous par le gouvernement », détaille-t-il par rapport au menu du after work. Il a, par ailleurs, profité de l’opportunité pour exprimer sa reconnaissance à ses collaborateurs et aux partenaires quant à leur soutien pour aider l’agence à relever de nouveaux défis.

Des irrégularités dans les morgues

Au cours du after work, deux principales thématiques ont été développées. La première, qui a porté sur les « Synthèses des principales réalisations de l’Abe au cours de l’année 2022 », a été présentée par Hermione Amoukpo, directrice des évaluations environnementales et sociales de l’antenne de l’Abe à Parakou. La présentation du personnel de l’antenne de l’Abe de Parakou, les domaines d’intervention, les missions de l’Abe, l’évaluation des paramètres physico-chimiques au niveau des petits lacs de grande importance, les audits environnementaux et sociaux, le suivi des plans de gestion environnementale et sociale, l’inspection environnementale et les recommandations de l’Abe pour réaliser une avancée considérable sont les points abordés. Entre autres recommandations, l’Abe propose d’élargir les paramètres physico-chimiques suivis aux métaux lourds, hydrocarbures et indicateurs biologiques de la qualité des eaux en prenant en compte des sédiments et d’actualiser les plans de gestion des plans d’eau. Elle suggère également de faire respecter la réglementation relative à la distance minimale entre les espaces agricoles et les lacs Toho et Togbadji, de réglementer l’installation des cases piscicoles, puis d’actualiser le décret 2001-109 du 04 avril 2001 portant qualité des eaux résiduelles en République du Bénin. « Inspection environnementale des morgues et funérariums du Bénin », tel est l’intitulé de la seconde thématique. Sa présentation a permis de mieux appréhender les risques liés au non-respect des normes environnementales et sanitaires, ainsi que les actions menées par l’Abe. En effet, menée en 2022 et 2023, l’inspection a pris en compte 36 morgues dont 18 publiques et 18 privées au niveau de 24 communes sur le territoire national. Au nombre des observations, elle a relevé l’absence d’outils de travail comme les masques respiratoires, les chaussures antidérapantes, les lunettes, les combinaisons de travail et même de gants. Par endroits, l’Abe a remarqué le port non effectif des équipements, malgré leur mise à disposition des employés. À cela s’ajoute l’approvisionnement en formol par quelques morgues, dans des structures non agréées auprès du ministère de la Santé. Mais face à toutes les irrégularités constatées et notifiées lors des missions d’inspection en 2022 et 2023, l’institution n’est pas restée les bras croisés. Elle a entrepris et mis en œuvre maintes actions afin de sensibiliser, puis éduquer à la protection de l’environnement au Bénin.