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La 15e session de la Conférence des Parties contractantes (COP15) à la Convention sur les zones humides, 23 au 31 juillet 2025, placée sous le thème « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », s’est ouverte à Victoria Falls, réunissant une diversité d’acteurs internationaux engagés pour la sauvegarde de ces écosystèmes vitaux.
Organisée en Afrique pour la deuxième fois de l’histoire de la Convention (la 1ère fois au Maroc, Marrakech en 1980), la Conférence rassemble des représentants de gouvernements, des scientifiques, des Peuples autochtones, des jeunes délégués, ainsi que des acteurs du secteur privé et de la société civile. Tous sont mobilisés pour stopper et inverser la perte accélérée des zones humides dans le monde.
Une conférence stratégique pour l’avenir des zones humides
La COP15 vise à intensifier les efforts de conservation, de restauration et d’utilisation rationnelle des zones humides. Ces milieux sont désormais reconnus comme des solutions fondées sur la nature contribuant simultanément aux objectifs climatiques, à la préservation de la biodiversité et à la sécurité de l’eau. La conférence constitue également une étape cruciale pour la mise en œuvre du nouveau Plan stratégique 2025-2034 de la Convention.
Dans son mot d’ouverture, l’ambassadeur Tadeus Chifamba, Secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères du Zimbabwe, a souligné : « Le Zimbabwe fera tout son possible pour garantir le succès de cette conférence majeure. Nos zones humides sont indispensables pour la santé de notre peuple, nos écosystèmes et nos économies. »
Une délégation béninoise active
Le Bénin, partie à la Convention depuis 2000, prend part aux travaux avec une délégation composée de trois personnes, conduite par le Point focal national Ramsar. Le pays entend y partager son expérience en matière de gestion intégrée des zones humides, notamment les actions en cours sur ses sites Ramsar (i) actualisation du Plan gestion du site Ramsar 1018, (ii) inscription d’un site Ramsar transfrontalier avec le Togo, (iii) inscription d’une nouvelle zone humide du centre du Bénin sur la liste des zones humides Ramsar et renforcer sa coopération avec les partenaires techniques et financiers de la Convention.
Des décisions et des moments forts
Parmi les temps forts de la COP15 figurent :
• L’adoption de la Déclaration de Victoria Falls, un engagement collectif pour renforcer la coopération et le financement en faveur des zones humides ;
• Les discussions techniques sur les inventaires, les savoirs autochtones, le changement climatique, le financement et la planification stratégique ;
• La présentation de l’édition 2025 des Perspectives mondiales des zones humides, l’évaluation la plus complète à ce jour ;
• La reconnaissance de nouvelles villes labellisées « Villes des zones humides », dont Victoria Falls, pour leur intégration de ces écosystèmes dans leur aménagement urbain ;
• La remise du Prix Ramsar pour la conservation, honorant les acteurs les plus engagés ;
• Et une exposition photo célébrant la beauté et la diversité des zones humides à travers le monde.
Une COP inclusive et mobilisatrice
Le programme inclut un segment de haut niveau avec la participation de chefs d’État, de ministres, de dirigeants d’organisations internationales, ainsi que de nombreuses séances plénières, réunions régionales, événements parallèles et visites de terrain. Un accent particulier est mis sur la participation des jeunes, des femmes, des peuples autochtones et des leaders communautaires, traduisant l’ambition d’une gouvernance plus inclusive.
Mme Musonda Mumba, Secrétaire générale de la Convention, a déclaré : « Les zones humides sont l’infrastructure naturelle de notre planète. Elles nous protègent, nourrissent la vie, et pourtant elles disparaissent à un rythme alarmant. Cette COP est une chance unique de changer de cap. »
En choisissant Victoria Falls, site inscrit sur la Liste des zones humides d’importance internationale, comme cadre de cette rencontre, la COP15 nous rappelle avec force la valeur inestimable des zones humides pour l’humanité et la planète
